Journées des Ecrivains du Sud
   5 et 6 avril 2013
   « Le roman du roman »

 

   Chers romanciers,

   L’an dernier, dans « les chemins de la création », nous avions abordé de façon théorique la question de la création littéraire. Travail ou inspiration ? Conquête du texte mot après mot ou donnée fulgurante de l’œuvre ?

   Cette année, avec « le roman du roman », nous attendons que vous nous exposiez votre expérience concrète. Choisissez un (ou plusieurs) de vos romans, du plus récent au plus emblématique, celui dont l’écriture vous aura paru comme une grâce, ou au contraire vous aura posé beaucoup de questions, et dévoilez-nous les étapes de son élaboration. D’où le sujet vous en est-il venu ? Avez-vous fait un scénario ? un plan ? ou au contraire vous êtes-vous laissé guider par des événements ou des personnages de votre vie ? Avez-vous été captivé par une image ? attrapé par un geste, un mot ? Y a-t-il eu des pannes, des accélérations ? Avez-vous eu l’impression que vous le ne termineriez jamais ? A-t-il pris une direction que vous ne soupçonniez pas ? Des influences extérieures vous ont-elles conduit à modifier votre projet ? Avez-vous travaillé à votre roman de façon continue ou intermittente ? Comment avez-vous vécu pendant sa rédaction ? Le roman terminé est-il celui auquel vous aviez pensé en le commençant ?

   Racontez-nous l’histoire de votre roman. Faites le roman du roman. Direz-vous la vérité ? L’histoire de l’écriture redéfinit le passé, elle l’invente, mais le mensonge lui-même trahit toujours quelque chose de la vérité de la création. Ce faisant, vous referez peut-être le chemin de Flaubert qui se croyait maître de son écriture, celui de Giono qui se voyait en thaumaturge triomphant, celui de Mauriac qui jouait à se croire manipulé par ses personnages.

   Chers romanciers, quels écrivains êtes-vous ? Quelle histoire de la création allez-vous nous raconter ? Chacune de vos interventions sera un chapitre nouveau à inscrire à l’histoire du roman contemporain. Soyez-en vivement remerciés.

   Paule Constant.